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L'école (Histoire)

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L'école en 1894. Instituteur: M. Thienloup



Les débuts de l'instruction.

Un des piliers de la commune, du point de vue éducatif, social et intellectuel, est naturellement l'école. A Fontaine-le-Port, on parle pour la première fois d'école en 1742. Bien sûr, il ne s'agit pas encore d'une véritable école au sens où nous l'entendons aujourd'hui, mais d'une institution embryonnaire.
Les maîtres (qui n'avaient eux-mêmes qu'une instruction rudimentaire) pratiquent l'instruction individuelle, et les conditions de travail sont mauvaises (pas de matériel, pas de locaux). En outre, l'école n'est pas obligatoire et les parents préfèrent souvent garder chez eux les enfants qui sont une aide précieuse pour les travaux des champs.

Les différentes écoles à Fontaine-le-Port.
La première véritable école voit le jour en 1822 dans une maison du village (8, rue de la Vieille Montagne). La commune fait alors de gros efforts en faveur de l'enseignement en votant chaque année une indemnité de logement à l'instituteur (l'instruction étant faite chez lui). C'est pourquoi entre 1828 et 1834, l'école a lieu dans trois endroits différents.
L'instituteur était logé, mais n'était payé ni par l'état, ni par la commune. Il exerce, donc, une autre profession. Il est également tenu de remplir certaines fonctions à l'église; à Fontaine le Port, il fait office de chantre. La loi de 1833 modifie la situation de l'enseignant en lui attribuant un traitement fixe de 200 francs mensuel auquel s'ajoute une rétribution scolaire. Ce traitement passa à 600 francs en 1850.
L'importance de l'école est reconnue, et en 1835, M Roux, Maire de Fontaine-le-Port, reçoit l'autorisation du roi Louis Philippe d'acquérir une maison d'école dans laquelle l'instituteur est logé. (L'indemnité de logement est donc supprimée).
Un comité local composé du Maire, du curé et d'un notable est constitué; il a pour but de donner son avis sur les personnes postulants sur Fontaine-le-Port, qui sont ensuite retenues ou rejetées par le Conseil Municipal. Mais les candidatures ne sont pas assez nombreuses et c'est ainsi que du 17 septembre 1838 au 22 février 1839, le village n'eut pas d'instituteur.
En 1848, le Conseil d'État autorise la commune à acheter pour 4000 francs le local actuel. Cette maison était un "débit de vin" et de gros travaux furent nécessaires pour aménager l'école au rez de chaussée, avec un logement de fonction pour l'instituteur, et la mairie, au premier étage.En 1944, un afflux de population fuyant Paris bombardé oblige la mairie à ouvrir une deuxième salle de classe, dans un bâtiment appartenant à la commune depuis 1923. M Emile Millet (Maire) et le Conseil Municipal décident de créer un véritable groupe scolaire en 1953. Pour se faire, il faut racheter différentes propriétés et les démolir. La nouvelle école ouvre ses portes en 1957.

La règlementation nationale
A partir de 1835, un certain nombre d'articles tendent à règlementer l'école. Ils portent sur les matières obligatoires (éducation morale et religieuse), sur la répartition des cours et du rythme scolaire, et sur les droits et devoirs de l'instituteur. Ainsi ce dernier se voit maintenant dans l'obligation de rendre des comptes sur l'instruction qu'il donne.
En ce qui concerne les élèves, il doit faire état de leurs résultats et s'intéresser aux raisons de leurs absences. Il doit également les encourager par des billets de satisfaction et bien sûr, en fin d'année, par la remise des prix. Enfin, il a l'interdiction de frapper les élèves et doit se limiter à certaines punitions.

A Fontaine le Port.
Malgré la loi de 1850 introduisant (facultativement) l'enseignement de nouvelles matières, Fontaine le Port s'en tint à la loi de 1833; l'histoire et la géographie ne seront enseignés que vers 1870. Le Conseil Municipal, sans attendre les modifications apportées sur le plan national, encourage ses instituteurs et améliore le statut de l'école :
En 1844, la commune se substitue à l'état lorsque celui-ci supprime le supplément facultatif de traitement.
En 1860, le chauffage de l'école est mis à la charge de la commune.
En 1867, le Conseil crée une bibliothèque scolaire et instaure la gratuité de l'école.
En 1883, il décide que les fournitures scolaires seront données à tous sans distinction.